Ubu...

Publié le par cheznospotes

…Prince. (restons modeste)

 

Bon…

Des nouvelles…

Vous en vouliez ?

En voila…

 

Il est dit quelque part dans toute la palanquée des conseils à un créateur d’entreprise qu’à un moment, les choses deviennent particulièrement stressantes…C’est une nouvelle preuve de l’existence de l’effet papillon : rien n’est important ? Tout roule. Tout devient important, un petit truc coince? (éloignez les enfants) : tout merde. C’est comme si, tout à coup, une coalition d’énergies se réunissait pour faire foirer le truc. C’est un parcours du combattant semé d’embuches. Un protagoniste qui ne comprend pas bien un truc, ou le rend un truc en retard, ça se gère. Deux, ça se complique, trois, la parano vous guette. Quatre, c’est la crise. Et si vous êtes bien élevé et que vous souhaitez éviter à tout prix les gros mots et l’élévation de la voix, c’est l’ulcère.

 

Un exemple, parmi les dix ou vingt actuels (oui, on a dépassé l’ulcère : j’ai avalé une mine anti-personnel…)

 

L’électroménager. Enfin…Une partie.

 

A force de comparer et négocier les prix, et au moment de décider à 10 euros près, se joue le cruel final de la pièce, et un choix cornélien se fixe sur « le » fournisseur. Vendeur sympa, vaseline fournie en quantité sans vraiment savoir à quel moment ça va faire mal, vous signez enfin pour près de 2500 euros. Une somme qui me donne froid dans le dos et me fait pourtant transpirer. Je manque d'habitude, et, pourtant, je m'apprête à en dépenser dix fois plus. Vous négociez un délai de livraison et, oh surprise, on vous annonce que vous allez recevoir, la veille de la livraison, un texto qui vous annonce le créneau pendant lequel vous allez être livré. Super. Ça change des flous sur le planning et ça fait très pro. Vous pourrez vous organiser. La veille au soir, incrédule (alors que, crédule, vous l’aviez tant été jusque là), vous scrutez votre téléphone portable et constatez, jusqu’à minuit, que vous n’avez pas reçu le fameux sms du livreur. De l’incrédulité, vous sautez à pieds joints dans la connerie la plus crasse en imaginant que votre opérateur de téléphonie a du planter et que plus personne en France ne doit recevoir de texto. De là, vous atteignez allègrement le stade du ridicule le plus achevé en décrochant votre propre fixe et en vous appelant sur votre portable qui…sonne. Non, madame, je n’irai pas jusqu’au stade de la débilité, donc : je ne décrocherai pas !

 

Le lendemain matin, les dents fraichement lavées et probablement l’haleine fraiche, le responsable de la plateforme de livraison vous passe un coup de fil (à l’ancienne : oublié le texto) pour vous annoncer de vive voix que vous serez livré entre 12h et 14h. Vous venez d’échapper à la lettre cachetée. L’avant-veille, au cours de la commande, vous avez passé deux heures (temps ressenti) à mettre au point les stratégies de livraison avec le vendeur : il y aura 5 marches à descendre, l’un des frigos verra le sens de sa porte inversé,  etc, etc…Ce matin, le responsable de la plateforme livraison, qui n’a pas su envoyer le texto la veille, vous redemande toutes les explications échangées avec le vendeur. Sans vouloir imiter des vidéos célèbres : Bref…

 

Les livreurs arrivent enfin.et c’est Noël dans leurs yeux. « Oh ! 5 marches à descendre ! ». S’ensuit l’affligeante répétition de tout ce qui a été dit l’avant-veille au vendeur et qu’ils découvrent devant vous. Et, concernant le piano, la question qui tue et à laquelle personne n’avait pensé : « Vous avez le gaz de ville ? ». Oui…Bien sûr…Nous sommes le seul village de 750 habitants de France qui bénéficie d’un approvisionnement au gaz de ville…Le comportement du livreur n’eût pas été différent si je lui avais annoncé qu’il fallait m’installer le piano sur le toit. Visiblement, sa vie manqua d’être fouttue : « Il va falloir changer les gicleurs !!! ». Moi, je me découvre des ressources en développement personnel : je reste zen. Il change les gicleurs et retarde mon implosion.

 

Pour accueillir les réfrigérateurs, on a décidé de peindre un sol flambant neuf. C’est Jean-Jacques qui s’y colle et qui a passé les soirées de lundi et mardi à brosser, gratter, nettoyer, peindre un sol absolument magnifique. Las. Toi, tu ferais comment pour poser un réfrigérateur sur un sol de cuisine quel qu’il soit ? Tu insèrerais l’adverbe « délicatement » dans ta pratique ? Pas un livreur, dont tu découvres, médusé, qu’ils ont des formations pour faire du patin à glace avec des réfrigérateurs. L’appareil glisse alors sans bruit sur le sol ex-magnifique, y laissant une trace si évidente qu’il sera inutile de convoquer Les Experts Manhattan pour étudier la scène de crime. La digestion de ma mine anti personnel se passe mal…

 

Livraison et installation gratuite, qu’ils disent. C’est effectué sous mon contrôle. Enfin presque. Il aurait fallu que la longueur des câbles des réfrigérateurs permette d’atteindre la prise murale qui, dans le plus pur respect des normes, a été installée à une hauteur d’environ 1m50. Il ne manque pas 10 ni 5 cm : il en manque 1 ! Tu commences à adhérer à l’animisme le plus basique en croyant avoir vu la prise rigoler devant ta mine déconfite. Il faudra prévoir une rallonge. Petit détail : les rallonges sont interdites dans un univers professionnel…

 

Les livreurs partent. On m’a appris à ne pas hurler. Je les remercie. Cependant, hier, j’ai multiplié cet exemple ubuesque par 3 ou 4. Je sens proche le moment où toute cette énergie pour rester civilisé va me manquer, et où je vais me transformer façon la fameuse scène du film l’Exorciste, avec la tête qui se met à tourner à 360° en hurlant « Ta mère suce des… ».

 

Bref…Je vous souhaite juste de ne pas en être témoin…

 

 

 

A see you soon !!!

 

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Commenter cet article
Y
<br /> Quoi t'as pas le gaz de ville mais alors tu vas le brancher où ton frigo...<br /> <br /> <br /> Bon ça c'est pour détendre l'ambiance...<br /> <br /> <br /> @+<br />
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C
<br /> <br /> Celle des livreurs est suffisamment détendue à mon goût, t'inquiète ! lol<br /> <br /> <br /> <br />